Thématique 29. Se libérer de la peur

Cet exercice peut vous aider à vous libérer de vos certaines névroses fondées sur la peur, l’angoisse, et même la phobie s’il est pratiqué correctement et avec régularité.

Vous serez invité-e à réactiver la peur par la visualisation de la situation problématique, puis à en transmuter la mémoire par la Présence équanime portée à ses sensations dans votre corps.

En fin d’exercice, un nettoyage énergétique à l’aide du son OM, associé à la visualisation de lumière blanche, vous aideront à éliminer les éventuels résidus de peur réactivés durant le protocole.

IMPORTANT : lisez attentivement la présentation ci-dessous, ainsi que les remarques préliminaires déposées sur la page suivante.

Présentation

Selon la doctrine védique, la peur provient du sentiment de la dualité, qui est l’impression de séparation intrinsèquement liée à la conscience de l’âme, tant et aussi longtemps qu’elle n’a pas réalisé son essence spirituelle, en unité avec le Tout. Cette impression de séparation est produite par l’identification de l’être au jeu des impulsions contraires d’attraction et de répulsion (ou, ce qui revient au même, de désir et d’aversion) sur le plan psychologique. Elles ont pour fonction d’assurer la survie de toute forme de vie, de la plus infime bactérie au plus grand des mammifères, mais aussi de cette identité personnelle qu’on appelle l’ego, dont elles alimentent le fonctionnement.

La peur est une réaction naturelle face à un danger ou une menace qui pourrait nuire à l’intégrité du corps ou de l’ego sur le plan psychologique. Elle a donc un rôle très important qui doit être reconnu à sa juste valeur. Toutefois, elle peut devenir nuisible lorsqu’elle est associée à une blessure du passé et qu’elle est mise au service de la survie de ce « moi » psychologique ou ego. Si la souffrance du passé a été forte et qu’elle n’a pas été guérie à ce jour, la réaction anxiogène sera également forte face à la possibilité de la revivre. Il s’agit là du même mécanisme de défense destiné à empêcher que l’ego soit à nouveau exposé à la souffrance et à la dégradation de son sentiment identitaire. En effet, l’instinct de survie n’est pas uniquement dédié à la conservation de l’intégrité physique, mais également à celle de l’identité psychologique, autrement dit de l’image que l’on a de soi-même.

Prenons un exemple. Si un individu a été humilié dans son enfance, une atteinte a été portée à son image de lui-même, et il en a ressenti un sentiment désagréable, une souffrance. Via l’instinct de survie, un mécanisme de défense est mis en place pour lui éviter de revivre pareille souffrance à l’avenir, mécanisme fondé sur la peur. Dès lors, à la moindre alerte identifiée comme une possibilité de revivre la souffrance, la peur est réactivée, afin que l’être puisse réagir et se positionner en conséquence, soit en se mettant à distance du danger potentiel en le fuyant ou en le repoussant, soit en lui faisant face, en cachant ce qui peut être à nouveau humilié par le monde extérieur. Dans un cas comme dans l’autre, les impulsions contraires précitées sont déclenchées et la peur est déclenchée pour que l’individu puisse réagir et se mettre à l’abri du danger. C’est un mécanisme naturel qui peut lui sauver la vie quand il s’agit d’un danger physique, mais qui peut « pourrir la vie » de l’être au point de l’empêcher de vivre sa vie en toute liberté lorsqu’il s’agit uniquement d’un danger « psychologique » (atteinte à l’image de soi…). Dans ce second cas, la peur n’est plus rationnelle et il s’agit donc de s’en libérer pour être en mesure de vivre pleinement les expériences auxquelles l’âme aspire.

Pour vivre ce processus de libération, il n’est pas nécessaire d’attendre d’être confronté à certaines situations de vie dans le monde extérieur. Il est possible de raviver la peur en étant seul chez soi, dans un cadre sécurisant. Le principe est simple : il s’agit d’imaginer la situation qui habituellement réactive la peur. Vu que le corps (ou le subconscient, cela revient au même) ne fait pas la différence entre une situation réellement vécue et une situation créée de toute pièce par l’imagerie mentale, la peur va être réactivée « comme si on y était vraiment ».

C’est ce principe de “réactivation” de la peur qui va être utilisé dans cet exercice. Une fois réactivée grâce à la visualisation, la peur pourra être “accueillie” simplement grâce à la pleine conscience équanime focalisée sur les sensations qui en manifestent la présence à l’intérieur du corps, c’est à dire sans volonté particulière, sans visualiser quoi que ce soit, simplement par l’observation détachée des sensations de la peur et de leur l’évolution. Une nouvelle phase de visualisation succède à cette phase d’accueil en pleine conscience, et ainsi de suite (lire texte de la guidance dans la partie « Ressources » pour vous familiariser avec le processus). Cela permet progressivement d’opérer une désensibilisation progressive de la peur, jusqu’à ce qu’on soit capable de visualiser la même situation autrefois anxiogène, sans plus ressentir aucune sensation de peur.