Ressources 1. Pleine conscience

Écoute méditative (10:10)
Méditation guidée (21:03)

Guidance

1ère partie, écoute méditative

La pleine conscience focalisée est ce que je suis en essence. Je suis la lumière de la conscience qui fait l’expérience de la vie, à chaque instant. Je suis la présence qui perçoit. Mais cette présence que je suis, peut faire le choix de s’identifier à n’importe quelle forme, et perdre de vue son essence lumineuse. Par exemple, je peux m’identifier à ce corps, à cette image que j’ai de moi-même, à certaines croyances, ou à certains états d’âme. Mais ceci est un choix, et j’ai à tout instant la possibilité de me désidentifier et de faire à nouveau l’expérience de l’essence que je suis, qui n’est limitée par aucune forme, par aucune identification. Je peux à chaque instant faire le choix de me laisser influencer par l’impression de séparation produite par l’ego en m’identifiant à la forme, ou contempler ces mêmes formes avec détachement, c’est-à-dire sans l’interférence de la pensée.

Que je sois identifié-e à certains schémas de pensée, et que je crois être ce corps, ces états d’âme émotionnels, et cette représentation mentale d’un « je » distinct, avec une histoire, des croyances, que je sois identifié-e à cette construction mentale ou pas, je réalise que je suis toujours la lumière de la conscience. Tout est question de l’angle de vue à partir duquel je fais l’expérience de la réalité. Lorsque je fais l’expérience de la réalité au travers du filtre mental, la lumière que je suis est comme voilée, et je perds de vue que mon identité suprême est la lumière informelle. Pour faire l’expérience de la réalité en tant que pure lumière, il me suffit donc de percevoir, observer, goûter, entendre, ressentir, sans l’interférence de la pensée. Simplement laisser venir les phénomènes qui attirent l’attention sur eux. Qu’il s’agisse de pensées, d’odeurs, de bruits ou de sensations corporelles, tout peut être perçu dans sa manifestation sans interprétation par le filtre mental. Alors, ce qui perçoit, ce qui entend, ce qui goûte, ce qui ressent, est la lumière de la conscience que je suis. Et ce qui est perçu dans cet état de pleine conscience, est éclairé par la lumière, par le seul fait qu’il est placé au cœur de la conscience. C’est cela, être en pleine conscience.

La lumière de la conscience que je suis, est une puissante force agissante, qui a le pouvoir de rétablir l’harmonie, là où il y a disharmonie. La disharmonie apparaît lorsque le vivant, l’âme, est privée de la lumière de la conscience, parce que l’ego s’est interposé, et qu’il a dévié cette lumière hors du vivant. Privé de la lumière de la conscience, le vivant est dans l’ombre, et cette ombre, c’est le chaos, la souffrance. Cette ombre, cette souffrance, se fait sentir dans mon corps par des douleurs, des tensions physiques, mais également psychiques : un mal-être, un sentiment de vide, de la peur, de la tristesse, de la colère, un sentiment de culpabilité, etc. L’ombre en moi, est l’expression d’un déséquilibre, causé par un manque de lumière. Ces ombres me font souffrir lorsque je ne m’autorise pas à les vivre pleinement, parce qu’il y a une part de moi-même qui contrôle, qui reste en surface, dans le mental. Je suis alors identifié-e à certains schémas égotiques. Mais lorsque je m’unis à cette ombre, elle se transmute en lumière.

En d’autres termes, si je veux apporter l’harmonie là où réside le chaos, l’ombre, la souffrance en moi-même, alors il m’est nécessaire de me désidentifier de mes croyances et de mes pensées, qui m’empêchent de m’unir pleinement au vivant, en le ressentant tel qu’il est, avec attention, sans attente, sans jugement, sans contrôle, sans aucune autre volonté que celle qui consiste à accueillir ce qui est, tel que cela est.

Le propre de la lumière de la conscience, c’est une Volonté suprême d’apporter l’ordre là où réside le chaos. Telle est la Volonté divine avec laquelle je suis UN à chaque fois que je ressens de manière équanime. Et ainsi, cette Volonté peut agir librement, en rétablissant l’équilibre, l’ordre, l’harmonie. La Volonté de la Lumière de l’Esprit, est que chaque forme de vie, quelle qu’elle soit, puisse vivre dans sa lumière, et jouir de ses bienfaits. Cette lumière que je suis se projette donc très simplement sur le vivant, par le seul fait d’en ressentir la nature, telle qu’elle est.

C’est l’expérience que je m’apprête à vivre maintenant, en m’unissant, en pleine conscience, à ce qui compose mon âme. Au fur et à mesure de l’expérience, je pourrai prendre conscience de la manière avec laquelle la pleine conscience que je suis, permet à mon âme de devenir harmonie, paix, bien-être, santé, courage, douceur, mais aussi force de l’amour. Cette harmonie, je pourrai la ressentir également durant l’expérience méditative. Alors, cette harmonie sera comme le reflet de ma propre lumière.

Pour vivre cette expérience méditative, je vais passer en revue les différentes parties du corps, du bout des pieds jusqu’au sommet de la tête. Durant l’expérience, des pensées, de même que certains états émotionnels, émergeront peut-être du subconscient. Le voile sera levé sur ce qui était jusque-là maintenu dans l’ombre, et ces aspects de moi-même solliciteront mon accueil inconditionnel. Alors, il me suffira d’interrompre momentanément la guidance, et de ressentir les endroits où ces états d’âme se manifesteront dans le corps. Ainsi, je resterai dans la maîtrise, c’est-à-dire en pleine conscience. Et lorsque je serai en paix, je pourrai reprendre la guidance là où je l’aurai laissée.

2ème partie : méditation guidée

Je prends une position confortable, et je ferme les yeux, pour mieux ressentir ce qui se passe dans le corps. Je prends tout d’abord contact avec le corps dans sa globalité. De la tête aux pieds, je relâche tous les muscles qui n’ont pas besoin d’être contractés pour le maintien de la posture. Simplement relâcher le corps, et ressentir les sensations du relâchement. Je prends conscience du corps, et de son plus grand degré de relâchement. Peut-être y a-t-il certaines sensations qui attirent mon attention, ici ou là. Je les ressens, en pleine conscience, sans vouloir qu’elles soient différentes de ce qu’elles sont. C’est comme si je cherchais à m’unir à elles. Peut-être semblent-elles changer de forme, de texture, de sensation. Je les laisse simplement évoluer, bouger, librement. C’est un grand lâcher-prise, par lequel je laisse vivre les choses en moi. À chaque fois que des pensées refont surface et dévient mon attention du vivant, j’en prends conscience, et je reviens au ressenti des sensations dans le corps. Je fais cela autant de fois que nécessaire. Et si je me juge, si je m’impatiente, je prends également conscience de ces états d’âme au travers des sensations qu’ils manifestent dans le corps. Tout ce qui survient dans mon mental, peut être observé au travers du corps. Dans cet état de présence, je reste maître de moi-même.

Maintenant, je porte mon attention sur le bout des orteils. Les sensations, dans chaque partie du corps, sont toujours la manifestation de l’énergie vitale, de l’âme vivante. En ressentant chaque partie du corps, avec concentration, je projette la lumière de la conscience sur mon âme, et je lui apporte douceur et harmonie. Plus je ressens, plus l’énergie vitale s’équilibre, et plus les perceptions s’affinent. Je ressens maintenant l’intégralité de mes orteils. Puis, je ressens mes deux pieds, de la base des orteils jusqu’aux talons, centimètre par centimètre. Puis, je monte lentement le long des tibias, jusqu’aux genoux, centimètre par centimètre. Le mental n’est d’aucune utilité ici, seule la conscience que je suis est active, par cette faculté à ressentir le vivant, au travers du corps. Puis, je continue, le long des deux cuisses. Centimètre par centimètre, je ressens les deux cuisses. Si des pensées me sortent de la présence à l’âme, j’en prends conscience, et je replonge dans l’énergie vitale. Je suis en unité avec le vivant. Mon mental se calme. Tout semble devenir de plus en plus vivant, de plus en plus vibrant. Plus je ressens avec attention, sans penser, plus le taux vibratoire de l’âme augmente. Je peux ressentir de la chaleur, du froid, des fourmillements, ou d’autres sensations qui témoignent de l’augmentation du taux vibratoire. J’accompagne ces manifestations, par mon action de présence. Je ressens maintenant les deux hanches, centimètre par centimètre. Puis la zone du bassin. Je ressens toute la zone du bassin. Je poursuis le long du buste maintenant, en commençant par le bas-ventre. Je reste bien présent-e aux énergies de l’âme. Peut-être y a-t-il d’autres parties du corps qui attirent mon attention, si c’est le cas, je les place au cœur de la conscience. Puis, je reviens au bas-ventre. Je ressens avec attention les sensations produites par les mouvements de la respiration, dans le bas-ventre. Puis, je continue de monter, en pleine conscience, dans le ventre, centimètre par centimètre. Je prends également conscience des sensations dans le dos. À chaque fois que des sensations attirent mon attention, ailleurs dans le corps, je prends le temps de les ressentir, sans chercher à les contrôler, sans les orienter, sans vouloir les libérer. Juste être en unité avec elles, dans la joie de ressentir la vie en moi. Je continue de monter le long de mon buste, progressivement, lentement. Je ressens la vitalité qui anime mes organes. Les sensations sont peut-être faiblement perceptibles, peu importe, je ressens ce que je peux, avec douceur et bienveillance. Maintenant, je porte mon attention au bout de mes doigts. Juste ressentir, sans attente. Puis, progressivement, je monte le long des doigts, de la main, des avant-bras. Centimètre par centimètre, je monte jusqu’aux épaules. Et puis le cou, toujours sans penser, pleine conscience focalisée sur les sensations. Puis, la tête, lentement, jusqu’au sommet du crâne.

Pour terminer, je prends conscience de mon champ d’énergie, de la tête jusqu’aux pieds, je suis la pleine conscience focalisée sur le champ d’énergie vitale, en unité avec mon âme. Je reste ainsi quelques instants, dans la conscience de l’âme vivante.